Rencontre entre les membres du RFEFH présents à Dakar et le Chef et les membres de la Mission d’Information et de Contacts de la Francophonie déployée à l’occasion de l’élection présidentielle du 24 février 2019 à Dakar

Comme constaté ces dernières années, la Francophonie a aussi dépêché une mission d’information et de contacts à l’occasion de l’élection présidentielle du 24 FEVRIER 2019 au Sénégal.

Conduite par Monsieur S.E Monsieur Patrice Eméry TROVOADA ancien  Premier Ministre  Sao Tomé et Principe,   Madame NOUTAIS-NOLO Gracia , Juriste, Relation Extérieur OIF / pour MIC, Monsieur Saïdou KANE  Spécialiste de programme à la DAPG(OIF),  Monsieur Maguèye TOURE Directeur de la Francophonie au Sénégal  et d’autres experts etc.

Cette mission s’inscrit dans le cadre des actions d’accompagnement, par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), du processus électoral au Sénégal notamment dans les domaines de l’appui à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au Conseil Constitutionnel, la Société Civile et aux medias.

A Dakar, la mission a rencontré les autorités nationales, les chefs d’institutions et acteurs impliqués dans le processus électoral. Par ailleurs, la mission a mené des concertations tant avec les Représentants sur place des partenaires internationaux qu’avec les missions internationales d’observation des élections et les représentants de partis.

C’est dans ce cadre que la délégation de la mission de la Francophonie a reçu les membres du Réseau Francophone pour l’Egalité Femme Homme qui sont à Dakar. Cette rencontre a été organisée à la demande de la coordonnatrice du RFEFH et avec l’appui du directeur de la DAPG, Monsieur Georges Natseu Nguessan. 

Ainsi, le mercredi 20 février  2019, dans l’après-midi, s’est tenue au siège de l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF) à Dakar , une réunion d’échanges d’informations sur le processus électoral en cours pour la présidentielle de 2019 et les synergies entre OSC pour une influence apaisante sur le processus électoral de la Présidentielle du 24 Février 2019 et au-delà.

Ont pris part à cette réunion :

-Le Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO  REPSFECO Régional 

-L’Alliance pour la Migration, le Leadership et le Développement (AMLD) SENEGAL

-L’Association des Femmes Africaines pour la Recherche et le Développement (AFARD)

-L’Association des Femmes Africaines pour la Recherche et le Développement (AFARD)

-Le Réseau international Francophone des Aînés (RIFA)

-Le Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO Antenne Sénégal

-Le Centre Canadien D’Etude et de Coopération Internationale(CECI)

-L’Open Society Fondation (OSF).

Après les mots de bienvenue à l’endroit de l’assistance,  S.E Monsieur Patrice Eméry TROVOADA  ancien  Premier Ministre  Sao Tomé, a  donné la parole aux représentants des différentes organisations  afin de leur permettre d’exposer leurs actions et opinions sur les processus électoral en cours.

Un tour de table a été fait pour permettre à tous les participant-es de se présenter à  l’équipe de la mission de contact  et d’ information ‘observation de l’OIF, qui a  décliné les objectifs de la mission avant nos différentes interventions.

Mme Diago Ndiaye Présidente du REPSFECO Régional et représentante du Réseau des Femmes Africaines Leaders pour la Paix et le Développement(RFALPD) membre du RF-EFH  a pris la parole pour camper le décor en informant la mission sur les initiatives prises par l’ALMD, le  REPSFECO et le RF-EFH  avant les élections  appuyés par l’UNOWA et  le  PNUD et au cours duquel  4 des 6 candidates à l’élection présidentielle ont été invitées à présenter leurs programmes de campagne. Il s’agissait :

  • D’un dialogue sur la participation des femmes à l’élection présidentielle du 24 Février 2019 qui s’est tenu à l’hôtel Ngor Diarama le 26 Novembre 2018.
  • D’un atelier de Sensibilisation sur la Gouvernance et les violences électorales qui s’est tenu les 27 et 28 Novembre derniers à l’hôtel Ngor Diarama et a enregistré la participation de cent (100) femmes et jeunes issus des partis politiques et de la société civile

Les autres interventions qui ont suivi ont porté sur:

-L’absence de candidature féminine après la première sélection par le parrainage. Ce nouvel outil de filtre des candidatures potentielles à la candidature n’a pas été favorable aux femmes, particulièrement dans un  pays qui a adopté une  loi sur la parité. 

-Le caractère peu mature des candidates : il a été constaté en effet, qu’elle n’était pas encore prête pour briguer la magistrature suprême et que leurs préparations stratégique et programmatique devaient encore être améliorées 

– le système   dit de  parrainage est une innovation mais aurait dû être testé, amélioré, bien compris,  avant son application car il comporte beaucoup de manquements et  il y a eu peu d’information sur le parrainage, ce qui pouvait être  un germe de violences.  

-La carte d’identité biométrique jumelée avec la carte d’électeur, est une innovation mais son obtention a été très difficile et des milliers de personnes n’ont pas pu voter faute de l’avoir reçue.

– Le constat d’une presse partisane (ce qui pose  la question du financement des organes de presse).

 La question de l’indépendance économique des média a aussi été soulevée. Pour parer à toute éventualité, il a été question d’attribuer des signes distinctifs journalistes pour qu’ils soient libres de faire leur travail.

– la qualité de la couverture médiatique avec l’organisation de beaucoup de débats; ce qui a beaucoup changé le format connu jusque-là;

– Une multitude d’organisations de la société civile et des partenaires au développement  qui ont eu leurs propres observateurs, ce qui signe un  déficit de synergie

– Un grand  changement de la carte électorale;

– la place de l’appareil judiciaire dans le processus électoral  aussi a fait l’objet de beaucoup de questionnements.

-La place du réseau des  aîné-es  et leur rôle dans la sensibilisation pour une élection apaisée a été agitée

-Enfin l’importance du  suivi post électoral a aussi été soulevée.

Après ce tour de table, le chef de délégation a remercié vivement les intervenants-es avant d’insister sur les points suivants: 

-L’ innovation avec le parrainage  est une bonne chose mais  cela nécessite beaucoup d’accompagnement; le premier ministre a souligné l’importance du gain pour les femmes pour la  parité par rapport, mais s’interroge sur le rôle des Religieux qui ont manifestement un poids sur la mise en œuvre normale de cette loi.

Il a aussi noté  les  problèmes avec :

-Les média; avec la société civile; avec les partis politiques …

Il a conclu qu’il fallait  que le civisme soit au service des populations; qu’il fallait  aussi développer le réflexe chez les populations, de livrer la bonne information

La séance s’est terminée à   20 H

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