GENRE, PAIX et SECURITE

GROUPE THEMATIQUE GENRE, PAIX et SECURITE

Présidente: Mme Alimata Salambere (RIFA)

Les femmes sont concernées à plusieurs titres par les conflits armés. Elles peuvent être à la fois victimes de violences et combattantes ou membres, volontaires ou non des forces armées. Elles sont aussi des actrices potentielles dans toutes les phases des conflits, en particulier dans les processus de paix, de réforme des secteurs de sécurité et de désarmement, démobilisation et réintégration, ainsi que dans les politiques de reconstruction et de développement.

Les formes de violences dont les femmes sont victimes sont le plus souvent les menaces à la sécurité personnelle, les violences sexuelles, la traite des femmes et des filles, l’aggravation des risques sanitaires.

Dans le cadre des processus de rétablissement de la paix et au sortir d’un conflit, l’implication des femmes dans les politiques de reconstruction et de développement doit surtout permettre de garantir le respect des droits fondamentaux des femmes, de les rétablir dans un système égalitaire, où leur participation s’effectuera sur un pied d’égalité, de manière transversale, dans l’ensemble des processus décisionnels et à tous les niveaux de responsabilité

Cependant, quatorze ans plus tard après l’adoption de la Res. 1325, l’absence des femmes aux tables des négociations des accords de paix est encore criante. Les femmes restent largement sous-représentées au sein des instances politiques et de transition et de nombreux pays n’ont toujours pas adopté un plan national de mise en œuvre de cette résolution. En période de conflit, les femmes continuent d’être prises pour cibles et subissent les violences les plus insoutenables. Dans de nombreux pays, les crimes sexuels sont utilisés comme arme de guerre par les parties au conflit. Les auteurs de ces crimes jouissent de la plus grande impunité, qu’ils soient issus des forces officielles ou des milices, contribuant à banaliser ces crimes, alors même que les victimes subissent stigmatisation et abandon et qu’elles peinent à accéder aux services médicaux et psycho-sociaux nécessaires. Le RF – EFH soutient également que la mise en œuvre pleine et entière de la résolution 1325 et des suivantes est un outil complet de garantie des droits des femmes et contribue durablement à la paix durable.

Les membres du réseau RF-EFH considèrent qu’il revient aux instances de décision de la Francophonie de renforcer les mécanismes de participation des femmes aux processus de paix, de réhabilitation et de développement durable en améliorant leur opérationnalité tout en favorisant un partenariat avec des organisations au niveau international et régional œuvrant dans ce secteur.

Il est également nécessaire que la Francophonie s’approprie les instruments existants en matière de résolution des conflits et qu’elle participe de manière constante à l’évaluation systématique des décisions publiques de mise en œuvre de tels instruments tout en prenant en considération leur impact sur les indices d’égalité entre les femmes et les hommes.

Ce groupe thématique devra se pencher sur la prise en compte du genre dans les programmes et dans les textes formulés pour la paix et la sécurité dans nos pays. Il devra en diffuser et partager les résultats avec nos membres et formuler un plaidoyer spécifique.

Le RF – EFH recommande les points suivants :

  • L’instauration de structures de veille responsables, avec l’objectif de s’assurer que les structures impliquées pour une mise en œuvre efficace de la résolution 1325, travaillent sur la base d’indicateurs mesurables et utilisables de façon transversale dans les secteurs concernés (finances, planification économique, justice, éducation, intérieur, santé, défense et de sécurité…).
  • La mise en œuvre de la résolution 1325 doit s’inscrire dans des programmes transversaux à de nombreux ministères et administrations. Il est nécessaire de renforcer non seulement la coordination interministérielle et interinstitutionnelle, mais aussi d’associer l’ensemble des acteurs concernés, y compris ceux issus de la société civile, afin de promouvoir une stratégie globale pour son application.
  • Il s’agit aussi de favoriser un renforcement de la participation directe des femmes aux missions de maintien de la paix et aux opérations de reconstruction en favorisant leur accès à des fonctions au sein des composantes civiles comme militaires ainsi qu’aux fonctions élevées dans la chaîne de commandement. Nous soulignons l’importance d’avoir recours aux femmes comme médiatrices, celles déjà formées et pour les autres, dont certaines agissent déjà de manière informelle comme actrice-médiatrice de résolution des conflits, nous recommandons la facilitation à l’accès aux programmes de renforcement des capacités.
  • Tout autre sous – thème susceptible d’améliorer l’égalité Femme – Homme, suggéré par les autres membres du réseau.
  • Observatoire des acquis à créer

Membres :

Mme Justine Diffo Tchunkam (Réseau de soutien à la Participation Politique des Femmes)
Mme Anatolie Ndayishimiye (FEMNET)
Mme Sylvie Nguepi Ndongmo (COREFAC)
M. Jean Gervais AYISSI (Réseau de soutien à la Participation Politique des Femmes)
Mme Dorothée Aimée Malenzapa (AFEDEC)
Mme Mama Koïté Doumbia (FEMNET)

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