La Concertation Francophone De Haut Niveau En Marge De La 65ème Session De La Commission De La Condition De La Femme

« Agir pour l’autonomisation des femmes et des filles dans l’espace francophone »

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) fait de l’égalité entre les femmes et les hommes une priorité stratégique de son action. Dans ce contexte, l’OIF organise une concertation francophone de haut niveau, qui réunit les ministres en charge des droits des femmes de l’espace francophone, dans l’environnement de la session annuelle de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CCF). Il s’agit de leur permettre de disposer d’une plateforme d’échanges, afin de favoriser le partage d’expériences et la formulation d’orientations stratégiques, dans le but de faire progresser l’intégration de l’égalité entre les femmes et les hommes (EFH) au sein des Etats et gouvernements membres.
En 2021, tenant compte des thèmes de la 65e session de la CCF1, et de la priorité accordée par la Francophonie à cet enjeu, la concertation francophone portera sur « Agir pour l’autonomisation des femmes et des filles dans l’espace francophone ».

Communication RF-EFH

Parler de l’autonomisation des femmes dans ces moments troubles de Covid 19, marqués par des départs massifs notés dans nos rangs d’activistes et de passionarias(une pensée pieuse pour elles), nous fait méditer sur la suite à donner à toutes ces conférences, tous ces séminaires, à toutes ces politiques publiques qu’elles ont inspirées, qu’elles ont conçues, portés, défendus et mise en œuvre pour le bien de toutes celles qui espèrent aujourd’hui et demain des lendemains meilleurs. Le RFEFH pense qu’Il est urgent d’agir en francophonie !!!!

Le RFEFH est d’accord avec vous Mesdames les ministres de la femme de l’espace francophone pour confirmer que,  les femmes sont les  matrices et  pionnières des transformations structurelles dans notre société francophone. Il porte avec vous à travers vos programmes et politiques nationales, cet idéal depuis des décennies  que nous traversons différents espaces culturels qui portent différents regards sur la condition de la femme et de la fille francophone, avec des fortunes qui changent selon la situation du pays, le système économique mis en place ou simplement les pesanteurs culturelles sexistes ;

Agir pour l’autonomisation des femmes francophones , c’est trouver de nouvelles solutions  plus rapides , plus radicales à notre cause commune qui concerne nos congénères en proie à des difficultés innommables dans un monde qui se veut juste, permettant ainsi d’aller vers une préservation financière, juridique, technique et sociale de la dignité des femmes dans nos sociétés actuelles. Mais permettez-nous de nous arrêter un moment sur certains déterminants sociaux qui plombent encore les initiatives d’autonomisation des femmes et des filles dans l’espace  francophones depuis la Déclaration de Bamako.

EN effet ,l’autonomisation des femmes et des filles n’est pas seulement importante pour une société équitable, elle est cruciale pour bâtir des économies plus solides, pour atteindre des objectifs de développement convenus à l’échelle internationale et pour améliorer la qualité de vie des femmes, des hommes, des familles et des collectivités, dans nos pays.

  • Les défis économiques persistent toujours : le manque de moyens financiers et matériels des femmes constituent un frein à leur autonomisation. Que ça soit pour entreprendre une Activité Génératrice de Revenu (AGR) (l’élevage, l’agriculture, la transformation de produits agricoles, le commerce etc…). Les femmes font face à un manque crucial de capital malgré la mise sur pied de mécanismes de financement, elles ne disposent pas d’informations suffisantes qui pourraient leur permettre de solliciter ces dites structures. L’accès au crédit demeure limité et pour les femmes qui ont réussi à entreprendre, les défis de la mévente occasionnée par une faible maitrise de l’environnement commercial ou du marché ou encore le remboursement de crédit contracté se posent à elles.
  • L’inégalité des genres dans la participation au marché du travail reste forte

Le taux d’activité beaucoup plus faible des femmes, qui était de 48 pour cent en 2018, contre 75 pour cent pour les hommes, signifie qu’environ trois personnes sur cinq sur les 3,5 milliards de personnes qui composaient la population active mondiale en 2018 étaient des hommes.

  • -La sous-utilisation de la main-d’œuvre est plus fréquente chez les femmes
  • Leurs charges de travail au sein des ménages constituent aussi une entrave à leur autonomisation, il ne leur reste souvent que peu de temps pour exploiter de nouvelles perspectives économiques.

C’est pour ces diverses raisons que l’éducation et les programmes de formation des femmes sont fondamentaux 

LES RECOMMANDATIONS

Nos pays ont certes enregistré des progrès encourageants mais les défis persistent.

Le RFEFH recommande fortement :

-le renforcement des capacités techniques et managériales des femmes ; les conditions d’accès à  une éducation  de qualité car l’espace francophone doit être un lieu d’excellence des femmes et de filles, je ne dis pas qu’elle ne l’est pas, mais elle peut mieux faire dans ce domaine en proposant une batterie de possibilités de formations(bourses, certifications, mentoring, Masterclass, financement de projet, université d’été, mise en place d’un réseau supranational, etc.) à toutes les filles et femmes, en privilégiant celles rurales ainsi que celle dont l’origine sociale constitue déjà un obstacle de taille pour leur survie et leur dignité dans un monde très compétitif. Nous devons le faire.

-le renforcement des fonds et mécanismes de financement : aller à l’échelle. L’autonomie financière doit être pensée de façon innovante, globale et inclusive.

-Entreprendre des initiatives budgétaires et financières ou réaliser des réformes bien adaptées en  supprimant les restrictions légales fondées sur le genre pour réduire les inégalités 

-accompagner les entreprises des femmes à la formalisation pour leur enregistrement dans les bases de données des entreprises afin de bénéficier des appuis financiers en cas de chocs comme lors de la pandémie de la Covid-19 et soutenir leur autonomie financière  et économique.

 -la poursuite de la promotion de l’inclusion financière des femmes ; le renforcement de la culture financière des femmes

-consolider la synergie d’actions entre les acteurs institutionnels, les organisations de la société civile, les organisations de femmes, de jeunes ; et les partenaires techniques et financiers ;

-Il existe  enfin  un  puissant levier pour l’autonomisation des femmes et filles :   c’est la station politique ainsi que les postes de direction. C’est à ce niveau-là que de véritables changements peuvent être opérés dans la situation des femmes.

Favoriser l’autonomisation des femmes, c’est également favoriser l’autonomisation des ménages, des enfants, et  en même temps, favoriser un développement économique et social durable !

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