Information Pays

Thaïlande
Drapeau:
Taux de Femmes entre 20 et 24 ans mariées avant 15 ans : Non Disponible
Taux d'inscription net des filles à l'ecole primaire : Non Disponible
Taux de femmes dans des positions ministérielles : Non Disponible
Taux violence conjugale physique et/ou sexuelle dans 12 derniers mois : Non Disponible
Taux de femmes de 25-54 ans participant à la force de travail : Non Disponible
Fiche Pays: Voir Fiche
Langue Officielle: Français
Monnaie: baht
Population: 69 040 000 hbts
Superficie: 513 120 Km2
Date d'independance:
Regime Politique: Monarchie constitutionnelle
CEDEF/CEDAW (adoptée le 18 décembre 1979 et entrée en vigueur le 3 septembre 1981) Date de signature Non
Date de ratification Non
PROTOCOLE A LA CEDEF (adopté le 6 octobre 1991 et entré en vigueur le 22 décembre 2002) Date de signature 2000-06-14
Date de ratification 2000-06-14
PIDESC (adopté le 16 décembre 1966 et entré en vigueur le 3 janvier 1976) Date de signature Non
Date de ratification 1999-09-05
CDE (adoptée le 20 novembre 1989 et entrée en vigueur le 2 septembre 1990) Date de signature Non
Date de ratification 1992-03-27
RESOLUTION 1325 ET SUIVANTES Adhésion
STATUT DE ROME (adopté à Rome le 17 juillet 1998 et entré en vigueur le 1er juillet 2002) Date de signature 2000-10-02
Date de ratification Non
DECLARATION DE BEIJING ET PROGRAMME D’ACTION DE LA QUATRIEME CONFERENCE MONDIALE SUR LES FEMMES Adhésion
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL DES NATIONS UNIES (ECOSOC), Commission de la Condition de la Femme. RESOLUTION : « Mettre fin à la mutilation génitale féminine» Adhésion

La Constitution de 1997 a permis d’évoluer vers une plus réelle égalité hommes / femmes grâce à l’instauration de certains mécanismes. Ainsi, une Commission des Droits de l’Homme a été mise en place, entre autres, pour protéger les femmes. La loi sur le nom de famille a été modifiée en 2005, permettant ainsi aux femmes mariées de choisir ledit nom. Un responsable de haut niveau a été chargé de la question de l’égalité des sexes dans chaque Ministère et Service. Un mécanisme de coordination a été créé en vue de promouvoir l’égalité des sexes. Un poste de médiateur pour la protection des droits de l’homme a été aussi créé. Depuis 2003, l’ensemble des crédits budgétaires alloués au Bureau des affaires féminines et du développement de la famille n’ont cessé d’augmenter. Au cours du mandat de Yingluck Shinawatra (2011-2014), la première et unique femme Premier ministre, un fonds pour les femmes a été créée pour les populations locales, mais l’attribution du budget ne va pas à la racine du problème (la pauvreté) et ne fait que gratter la surface de l’iceberg. Des mesures temporaires spéciales de manière à parvenir à un équilibre entre les sexes pour ce qui est de la composition de la Commission nationale des droits de l’homme et du Comité du Fonds villageois et urbain sont également adoptées.

Sommaire

Les Avancées
Les Obstacles

La proportion des femmes abandonnées par leur ami ou mari à la naissance de leur enfant est impressionnante. De même celle des hommes qui, voyant leur femme s’élever sur l’échelle sociale mais incapables ou peu désireux de la suivre, lâchent prise et s’enfuient. L’infidélité grandissante des hommes en Thailande et leur défaut de responsabilité familiale favorisent la propagation du VIH / SIDA dans ce pays. Ainsi alarmée par la proportion de jeunes femmes infectées du SIDA par leurs maris, la Thailande a dû lancer des campagnes de sensibilisation contre ce fléau. A plus de 13 %, la Thaïlande détient le record du plus haut taux d’incarcération féminine en Asie, principalement des femmes pauvres entraînées dans le trafic de drogue à petite échelle ou condamnées pour simple possession, selon une étude en date de mars 2019. La mortalité provoquée par les avortements clandestins est de 300 pour 100 000 dans le royaume selon le Ministère de la Santé publique, l’un des taux les plus élevés au monde.

Les Avancées

Le taux d’alphabétisation est de 92,9 % en 2015 selon la Banque mondiale. La Thaïlande a le taux d’emploi féminin le plus élevé de la région, plus de la moitié de la population active. Les filles représentent largement plus que la moitié des effectifs d’écoles secondaires et des universités, et ne sont même pas minoritaires dans les domaines techniques. Les femmes représentent la majorité des diplômés de l’enseignement supérieur. On notera que les taux d’alphabétisation des 15-24 ans restent stables autour de 98 % et sont équivalents pour les hommes et les femmes en l’an 2000. Concernant le niveau d’éducation, le pourcentage de filles dans les différents niveaux scolaires (primaire, secondaire, supérieur), selon le Ministère de l’Education, est similaire à celui des garçons depuis les années 90. Ce qui montre l’équivalence des opportunités d’études pour les filles, qui choisissent en priorité les arts et la médecine. La législation thaïlandaise interdit de renvoyer une adolescente de l’école pour cause de grossesse.

Les Obstacles
Les Avancées
Les Obstacles
Les Avancées

La Thaïlande a permis l’accès des femmes à la vie politique dès 1932 avec le droit de vote. Dans ce pays, les femmes ont très tôt compris qu’il fallait s’engager politiquement pour que leurs conditions changent, puisqu’elles sont confinées à l’intérieur de leur foyer. Il leur faut investir l’espace public pour faire reconnaître leurs droits à l’égalité. Si en 1932 il y avait très peu d’élues, de nos jours la vie politique en Thaïlande s’est bien féminisée. Les femmes ne sont pas apolitiques. Ainsi, aux législatives de 1996, elles représentèrent 52,4 % des électeurs éligibles et 53,5 % des votants et présentèrent 360 candidates d’âges, de régions, de professions, de niveaux d’éducation très différents, une grande partie étant des femmes d’affaires, dont 22 furent élues, soit 5,6 % de députés. En 2001, les femmes représentaient 9,4 % des députés (47 sièges) et 10,5 % des sénateurs (chiffres du Ministère de l’Intérieur). Si on considère l’ensemble du personnel politique et de l’administration, on arrive à une moyenne de 21 % pour les cadres au niveau national et à moins de 10 % au niveau local.

Les Obstacles

La Thaïlande est l’un des pays au monde comptant le moins de femmes au sein des postes clés du pouvoir. En janvier 2017, le Parlement thaïlandais comptait 4,9 % de femmes, plaçant le pays à la 184ème place sur 190 pays, concernant la représentation des femmes au sein des principales instances du pouvoir. Le pouvoir de décision et le contrôle des leviers politiques restent principalement entre les mains des hommes. Le rôle des femmes dans la vie politique nationale et locale est encore limité et il y a encore peu de femmes à la direction des partis, des Gouvernements et à la tête des Administrations, même si le personnel féminin est supérieur à 50 % dans la plupart des Ministères. A la date du 1er février 2019, seules 13 femmes sont députés sur 240 parlementaires. Le taux de femmes parmi les candidats au poste de député était de 22 % lors des élections législatives du 24 mars 2019. La première Thaïlandaise à avoir atteint le poste de Premier ministre, Yingluck Shinawatra, a été écartée lors d’un putsch en 2014. En août 2017, elle a fui la Thaïlande suite à des accusations de négligence dans le cadre d’un programme de subventions aux riziculteurs. L’ex-Première ministre, qui reste exilée à l’étranger, a été condamnée par contumace à cinq ans de prison. Dans l’Administration centrale, il n’y a pas de discrimination féminine pour les promotions mais la pratique fait que leur avancement est plus lent, même si leur nombre augmente sensiblement. De même dans des administrations du type « National Statistics Office », peu de femmes se retrouvent au niveau décisionnel. En 2002, le Gouvernement a approuvé la création d’un poste « pour le respect de l’égalité des sexes » dans chaque Département ministériel et dans chaque Agence gouvernementale. Même si des budgets ont été mis en place, un problème se pose quant à l’adéquation de ces budgets et à leur pleine utilisation.

Les Avancées
Les Obstacles
Les Avancées

La violence domestique a été criminalisée en Thailande. En effet, il existe une loi sur la protection des victimes de violence familiale, adoptée en 2007 qui contient certaines mesures pour protéger les victimes, notamment une amende maximale de 6 000 bahts (180 $) ou un emprisonnement maximal de six mois pour les contrevenants. Cette loi donne aux autorités, sur approbation de la Cour, le pouvoir d’interdire aux contrevenants de demeurer à leur domicile ou d’entrer en contact avec les membres de la famille durant le procès. La loi contient des mesures conçues pour faciliter la formulation des plaintes de violence familiale et la réconciliation entre la victime et le contrevenant. De plus, la loi restreint la couverture des médias au sujet des affaires de violence familiale traitées par le système judiciaire. Des services de lignes d’écoute téléphonique et de refuges temporaires sont assurés par des ONG en Thaïlande. Un centre d’écoute téléphonique a été créé pour recueillir les plaintes de violence faite aux femmes et aux enfants, et un réseau formé de citoyens et d’organisations gouvernementales locales a été créé pour protéger les enfants.

Les Obstacles

En août 2018, la Royal Thai Police a annoncé que les femmes ne pourront plus être officières de police judiciaire. Toutes les académies militaires refusent désormais les candidates en amont, ce qui empêche les femmes de se présenter aux concours pour des positions supérieures dans les forces de l’ordre, où elles étaient admises depuis 2009. Une flagrante discrimination à l’emploi et un risque pour la prise en charge déjà limitée des violences basées sur le genre. L’indice d’inégalité de genre du Programme des Nations unies pour le développement plaçait la Thaïlande à la 93ème place en 2017. L’application de l’acte promulgué en 2007 contre la violence domestique et la criminalisation du viol conjugal, ainsi que la formation des forces de police sur le sujet, reste insuffisante. L’alcoolisme, les difficultés financières et les problèmes de santé sont les principales causes de la violence familiale en Thaïlande. Il faudra donc porter la bataille sur ces aspects d’abord.

Les Avancées

Le Gouvernement a dûment adopté une approche multidisciplinaire pour lutter contre la violence faite aux femmes, qui comprend des mesures de prévention, de protection et d’intervention. Des partenariats pour mettre fin à la violence faite aux femmes ont été formés avec divers Ministères, ainsi qu’avec des ONG et des organisations de la société civile. Un atelier de sensibilisation aux différences entre les sexes avait été tenu en 2010 afin d’alerter les 70 juges et 100 greffiers participants de réagir avec bienveillance lorsque des femmes et des filles demandent justice à la Cour en qualité de victimes de violence familiale.

Les Obstacles

Les femmes se heurtent souvent à des obstacles lorsqu’elles tentent d’accéder au système de justice pénale, car certains employés du système judiciaire ne considèrent toujours pas la violence familiale comme une violence fondée sur le genre, mais ils la considèrent plutôt comme de simples questions familiales.

Les Avancées
Les Obstacles

Les femmes participent souvent aux mouvements sociaux de protestation (concernant l’environnement, la politique, les projets d’infrastructures), protestations basées sur l’égalité des sexes. Souvent elles réussissent mieux dans les négociations avec les autorités gouvernementales. Plus flexibles, plus diplomates, plus réalistes que les hommes, elles négocient d’abord au niveau local et résolvent des problèmes locaux, car elles sont garantes de la stabilité des villages, et développent graduellement le niveau de négociation avec les autorités provinciales puis nationales.

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