Information Pays

Lao, République démocratique populaire
Drapeau:
Taux de Femmes entre 20 et 24 ans mariées avant 15 ans : 7%
Taux d'inscription net des filles à l'ecole primaire : 91%
Taux de femmes dans des positions ministérielles : 11.5%
Taux violence conjugale physique et/ou sexuelle dans 12 derniers mois : 58%
Taux de femmes de 25-54 ans participant à la force de travail : 49.2%
Fiche Pays: Voir Fiche
Langue Officielle: Français
Monnaie: Kip
Population: 6 860 000 hbts
Superficie: 236 800 Km2
Date d'independance: 1949-07-19
Regime Politique: République démocratique populaire
CEDEF/CEDAW (adoptée le 18 décembre 1979 et entrée en vigueur le 3 septembre 1981) Date de signature 2017-07-19
Date de ratification 2014-08-19
PROTOCOLE A LA CEDEF (adopté le 6 octobre 1991 et entré en vigueur le 22 décembre 2002) Date de signature Non
Date de ratification Non
PIDESC (adopté le 16 décembre 1966 et entré en vigueur le 3 janvier 1976) Date de signature 2000-12-07
Date de ratification 2007-02-13
CDE (adoptée le 20 novembre 1989 et entrée en vigueur le 2 septembre 1990) Date de signature 1991-05-08
Date de ratification Non
RESOLUTION 1325 ET SUIVANTES Adhésion
STATUT DE ROME (adopté à Rome le 17 juillet 1998 et entré en vigueur le 1er juillet 2002) Date de signature Non
Date de ratification Non
DECLARATION DE BEIJING ET PROGRAMME D’ACTION DE LA QUATRIEME CONFERENCE MONDIALE SUR LES FEMMES Adhésion
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL DES NATIONS UNIES (ECOSOC), Commission de la Condition de la Femme. RESOLUTION : « Mettre fin à la mutilation génitale féminine» Adhésion

Des acquis en faveur de la participation égalitaire des femmes ont été notés au plan de la législation nationale. - D’après la loi sur la terre de 1997, amendée en 2003, la terre appartient à l’Etat mais tous les citoyens ont le droit de l’utiliser. - La loi relative à l’héritage de 1990 n’est pas discriminatoire à l’égard des femmes. Cependant, dans la réalité des inégalités entre les femmes et les hommes persistent dans les groupes ethniques ruraux qui continuent de suivre des pratiques coutumières. - La loi sur le travail de 1994 exige la non-discrimination dans l’emploi, ainsi qu’une rémunération égale pour travail égal. - Le Code pénal criminalise le viol qui est passible de 3 à 5 années de prison. - Une loi de 2004 aide à lutter contre les violences faites aux femmes notamment la violence domestique, la traite des femmes et réaffirme l’égalité homme-femme. Cette loi punit la traite et la prostitution par une peine allant de trois mois à un an d’emprisonnement pour cette dernière. Mais les sanctions effectives restent épisodiques et concernent plus les prostituées elles-mêmes que les proxénètes. - La loi relative au développement et à la protection de la femme de 2004 donne aux femmes et aux enfants victimes de violence familiale le droit de déposer une plainte officielle. - En 2007, la loi relative à la protection des droits et des intérêts de l’enfant est promulguée. - En 2008, révision de la loi relative à l’éducation et l’instauration de cinq années d’enseignement primaire gratuit et obligatoire.

- La Commission nationale pour la protection des mères et des enfants, placée sous la direction du Vice- Premier ministre permanent, est chargée d’encourager, de surveiller et de coordonner l’exécution des activités relatives à l’enfant au niveau national, tandis que les commissions régionales pour la protection des mères et des enfants sont chargées de soutenir, coordonner et contrôler les activités relatives à l’enfant au niveau régional. - La création en 2004 d’un comité pour lutter contre la traite des personnes. - Un vaste programme de réformes du système judiciaire a été entrepris au Laos depuis 2007 par le Gouvernement avec le soutien du Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD). - Depuis 2009, le Plan national pour un accouchement surveillé par du personnel qualifié a été mis en place pour recruter, former et perfectionner du personnel afin de constituer un cadre de sages-femmes compétentes. Les sages-femmes diplômées sont affectées à des structures sanitaires où elles dispensent des soins et font un travail de sensibilisation de la communauté locale. - Adoption de la Stratégie nationale pour l’avancement des femmes (2011-2015) avec l’appui de la Commission nationale pour l’avancement des femmes créée en 2003 par le Gouvernement. Il s’agit de la deuxième stratégie pour l’avancement des femmes du pays. Elle intègre les acquis de la stratégie précédente ainsi que les recommandations de la CEDEF. Parmi ses objectifs, il y a l’augmentation du nombre de femmes dans les postes de décision et un meilleur accès aux services et activités génératrices de revenus. Approbation du Plan national d’action sur la prévention et l’élimination de la violence contre les femmes et les enfants en début 2014. Ce plan définit des actions concrètes et des activités visant à prévenir et protéger les femmes et les filles contre la violence grâce à l’amélioration de la qualité et la quantité des services sociaux et de santé, la police et le système judiciaire.

Sommaire

Les Avancées

Le taux de mortalité maternelle a diminué de 51 % depuis 1990 mais reste très élevé. L’exercice d’activités génératrices de revenus a renforcé l’égalité des sexes au sein des couples et les familles se disputent moins.

Les Obstacles

- Dans les zones rurales éloignées où l’accès aux soins de base est précaire, les informations et les préventions notamment sur les risques du VIH sont rares alors que 80 % de la population vivent en zone rurale. - L’accès aux soins prénataux et maternels reste un défi majeur pour la santé publique au Laos. En 2015, seulement 40 % des naissances étaient assistées par du personnel de santé qualifié et seules 53 % de femmes enceintes ont reçu des soins prénataux. - Très haut taux de mortalité maternelle et infantile, en particulier parmi les femmes rurales et celles appartenant aux minorités ethniques. Le taux de mortalité maternelle a chuté de 78,2 % au cours des 25 dernières années, passant d’environ 905 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 1990 à 197 en 2015. - Le taux de mortalité des enfants reste élevé par rapport à d’autres pays de la région, le paludisme étant une des causes principales avec les accidents de la circulation et les munitions non explosées. - Des inégalités de sexe sont notées dans les zones rurales éloignées. C’est dans ces zones que vivent les groupes ethniques minoritaires, au sein desquels les femmes sont particulièrement affectées par la pauvreté et l’insécurité alimentaire et courent le risque de ne pas profiter du développement économique que connaît le pays. - Les jeunes femmes de la campagne, souvent moins scolarisées, deviennent mère très jeunes. - Le taux de malnutrition est parmi les plus élevés de la région et la prévalence de la cachexie chez les enfants de moins de 5 ans est dangereusement élevée, notamment dans les provinces du Sud où elle dépasse le seuil mondial considéré comme une situation d’urgence.

Les Avancées

- En 2015 le taux d’alphabétisation était de 79,9 %. - L’association Sourires d’enfants a permis l’accès des petites filles à l’école, de la maternelle au secondaire, et a amélioré les conditions de vie des femmes en les formant à un métier et à des activités génératrices de revenus. - La parité en matière scolaire a été presque atteinte au niveau primaire. En 2015 le taux de scolarisation des filles était de 93 % et celui des garçons 98 %. - La scolarisation très tôt des enfants favorise l’acquisition du lao, la langue officielle (qu’ils ne parlent pas chez eux). Ce qui diminue fortement le taux de déscolarisation dans les classes supérieures. - La création d’écoles maternelles a également libéré les grandes sœurs de la garde des plus petits. Elles peuvent donc se rendre en classe. Les mères, elles, ont la possibilité de développer des petits commerces.

Les Obstacles

- Le Comité des droits de l’enfant a noté le grand nombre d’enfants qui ne vont pas à l’école ou l’abandonnent en cours d’études et de l’absence de formations professionnelles dans toutes les régions du pays et du nombre insuffisant d’enseignants et de leur défaut de formation et de qualification. - La scolarisation aux niveaux secondaire et supérieur est beaucoup plus faible, d’autant plus pour les femmes avec des pourcentages de 43 % dans le secondaire et 17 % dans le supérieur contre 46 % et 19 % respectivement pour les hommes.

Les Avancées

A la date du 1er février 2019, la République Démocratique Populaire lao occupe le 59ème rang mondial sur la présence des femmes au parlement national. En effet, sur les 149 sièges de la Chambre unique, les femmes ne détiennent que les 41 sièges, soit 27,5 %. En mars 2019, le Gouvernement du Premier ministre Thoungloun Sisoulith ne comprend que 2 femmes ministres sur les 18 portefeuilles gouvernementaux.

Les Obstacles

Le régime politique laotien caractérisé par un parti unique ne favorise pas l’accès des femmes aux postes électifs ainsi qu’aux instances de la formation politique unique.

Les Avancées

Les femmes restent peu présentes dans la sphère politique. Néanmoins en 2015, les femmes occupent 25 % des sièges parlementaires et 10 % des positions ministérielles.

Les Obstacles

Si la participation politique des femmes est en progrès, elle peut encore évoluer vers une intégration plus large dans les instances de décision telle que le Comité central du Parti Communiste qui compte peu de femmes. Les mentalités sociales favorisent la discrimination des femmes qui sont généralement reléguées au second plan surtout en milieu rural où les hommes représentent les femmes dans la prise de décision dans les réunions et rencontres communautaires et villageoises.

Les Avancées
Les Obstacles
Les Avancées

Le Gouvernement lao a adopté en 2004 une loi pour lutter contre les violences faites aux femmes notamment la violence domestique, la traite des femmes et réaffirme l’égalité homme-femme. Cette loi punit la traite et la prostitution par une peine allant de trois mois à un an d’emprisonnement pour cette dernière. Mais des sanctions effectives restent épisodiques et concernent plus les prostituées elles-mêmes que les proxénètes.

Les Obstacles

Les femmes sont victimes de violences physiques et verbales, dans la sphère privée comme dans la sphère publique. La violence domestique est un problème silencieux mais répandu. Une femme sur 5 en est victime et les stéréotypes de genre traditionnels persistent. Ces questions touchent particulièrement les femmes rurales, notamment dans certains groupes ethniques tels que les Mon-Khmer. Concernant la violence conjugale, le viol conjugal n’est pas un délit au Laos. Il existe, d’autre part, un moyen de s’exonérer de ses responsabilités pénales en cas de violences, cette fois physiques, à l’égard d’un proche. La traite des femmes, la prostitution et la violence domestique sont toujours existantes et aucun plan national réel ne vise à les combattre.

Les Avancées
Les Obstacles
Les Avancées

L’Association pour le Développement en matière de Genre (GDA) œuvre au Laos pour inclure les femmes dans une activité professionnelle génératrice de revenus comme par exemple la fabrication de produits à partir de fibres de banane ou autres ressources naturelles présentes au Laos.

Les Obstacles

Les femmes sont moins avantagées en termes de qualité de travail (conditions de travail, sécurité de l’emploi, etc.) et les écarts persistent en termes de salaires à travail égal. Il est noté une pauvreté rampante et une précarité des femmes rurales et des femmes appartenant à des minorités ethniques.

La Constitution reconnaît les femmes égales aux hommes dans les domaines économique, politique, culturel et social. Mais dans la réalité, bien du chemin reste à faire. Les ONG internationales de protection des droits de l’homme, telle la FIDH, n’ont pas accès au pays ou l’ont difficilement. Les dispositions légales prévues dans la Constitution et les Conventions ratifiées par le Gouvernement du Laos ne sont pas respectées. Non seulement le Gouvernement manque de faire preuve d’une volonté politique suffisante pour mettre fin à la discrimination, mais en plus il se rend directement responsable d’actes discriminatoires à l’encontre des minorités ethniques et religieuses de manière générale et des femmes en particulier. Les normes sociales et culturelles impliquâtes, depuis des années, ne sont pas favorables aux femmes, leur soumettant l’idée qu’elles ne sont pas capables d’assumer des rôles importants, ni d’exprimer leur opinion à une large échelle. L’égalité des sexes progresse mais des disparités persistent dans de nombreux domaines importants.

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts. En savoir plus...

The cookie settings on this website are set to "allow cookies" to give you the best browsing experience possible. If you continue to use this website without changing your cookie settings or you click "Accept" below then you are consenting to this.

Close