UNOWA/SÉNÉGAL
ÉVALUATION EXÉCUTION
PLAN D’ACTION NATIONAL DE MISE EN ŒUVRE
RÉSOLUTIONS 1325, 1820 ET SUIVANTES DU CSNU
PERSPECTIVES PA 2015/2019
RAPPORT FINAL
La question de la prise en compte des femmes dans la résolution de tous les problèmes que confronte la planète a été une préoccupation constante de la Communauté Internationale depuis au moins la fin de la seconde mondiale et la mise en place de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1945, suite aux limites manifeste de toutes les entités antérieures dont la Charte de l’Atlantique Nord et Société des Nations (SDM), notamment. Toutefois le comment a posé longtemps problème et les approches n’ont pas toujours produit les résultats attendus.
La question du comment surtout pour l’instauration de l’égalité et de la paix durable reste une équation majeure qui continue de troubler la Communauté International. Faudrait-il souligner qu’à la mise en place des Nations Unies (NU), la question de l’égalité entre les hommes et les femmes était vraiment balbutiante.
La ‘’Iière Conférence Internationale sur les Femmes et le Développement’’ dite’’ Mexico 75’’ sera une des toutes premières ruptures notables dans le cheminement pour la prise en compte des femmes en tant que partenaires égales en droits et dotées d’un leadership affirmé, assumé et accepté par toutes les Communautés, Nations, États et Gouvernements de la planète : cela dans tous les domaines et sur tous les plans de la vie publique. La proclamation de la ‘’Décennie de la Femme 1976/1985’’ est une résultante de Mexico, un produit, tout comme le Programme Mondial d’Action adopté lors de cette première conférence.
Cinq ans après Mexico, en 1980, Copenhague accueillera la ‘’IIière Conférence Internationale sur les Femmes et le Développement’’ popularisé sous le nom ‘’Sommet Social’’ qui viendra se féliciter des résultats positifs obtenus sur le plan d’Action Mondial de Mexico en mettant l’accent sur la Convention Internationale sur l’Élimination de toutes les Formes de Discriminations à l’Égard des Femmes’’ (CEDAW/CEDEF) adoptée en 1979 qui marque le véritable point de rupture d’avec tout ce qui s’était passé depuis, au moins, l’amorce des temps modernes.
Toutefois, dix bonnes années (10 ans) après Mexico, Nairobi 85 en tant que la ‘’IIIière Conférence Internationale sur les Femmes et le Développement’’, deuxième étape cruciale du processus des enjambées, pour l’équité et l’égalité entre les femmes et les hommes mais également, de la réflexion sur ‘’Les Femmes et le Développement’’, viendra constater que malgré les moyens colossaux et les efforts titanesques de la Communauté Internationale sous l’égide des Nations Unies (NU), peu de progrès ont été réalisés par rapport à la prise en compte et l’intégration des femmes et de leurs besoins et préoccupations dans les agendas des États et du Concert des Nations. Ainsi, les ‘’Stratégies Prospectives de Nairobi’’ en sont sorties pour interpeler et marquer le monde.
Au tout début des années 90, en continuation et dans la perspective des ’Stratégies Prospectives de Nairobi’’, les Nations Unies, suite à une évaluation exhaustive viendront documenter que la grande majorité des pauvres de la planète sont des femmes et que ces dernières gagnent moins de dix pourcent (10%) des salaires distribués dans le monde et sont propriétaires de moins de 1% des richesses détenues sur toute l’tendue de la terre.
Dans le même sillage, aussi bien les ONG/OSC que les Institutions internationales se rendaient publiquement compte que les femmes et les filles y comprises les toutes petites, étaient les principales victimes sans grandes possibilités de résilience, des effets et impacts des catastrophes et hécatombes que confronte l’humanité (réchauffement climatique, guerres inter états, guerres civiles, guérillas, rebellions, famines, maladies, épidémies (Ébola par exemple, etc.).
Avec la multiplication des guerres et déchirures, les actes criminels odieux dont les amputations, les mutilations, les tortures inouïes et les viols, entre autres, constituent et sont même utilisées à l’échelle comme des armes de guerre foudroyantes et affolantes avec des conséquences y comprises psychologiques désarçonnantes pour l’ennemi(e). Cela, par toutes les parties impliquées dans les conflits : En RDC et RCA beaucoup de viols et rapines sont imputés aux armées régulières, bien qu’il ressorte que les troupes rebelles en soient les capitaines.
Après la CEDAW qui a constitué une véritable consécration des Droits des Femmes, l’arsenal juridique international, sera renforcé en 1989 par la Convention Internationale sur les Droits de l’Enfants (CDE) des Nations Unies qui ressort que les Droits de l’Homme avec grand (H), en oubliant les femmes, avaient tout autant ignoré les enfants (filles comme garçons). Ce que Beijing prendra fortement en compte dans sa plateforme d(action. En Afrique le Protocole de Maputo (2003) en arrivera jusqu’à la parité hommes – femmes pour toute question relevant de politique publique, son Article 9 notamment.
La IVième Conférence Internationale sur les Femmes et le Développement’’ et la Plateforme de Beijing 1995 va corroborer tous ces constats et dessiner une plateforme exhaustive qui met la pauvreté, l’ignorance et la sous information, le désarroi, l’exclusion, l’éducation et la formation des femmes, la santé de la mère et de la fille, les violences à l’égard des femmes et des filles, les femmes, les filles lors des conflits armés, les femmes et l’économie, les femmes, le pouvoir et la prise de décision, les mécanismes institutionnels pour la promotion des femmes, les droits humains des femmes, les femmes et les médias, les femmes et l’environnement et le sort de la petite filles, entre autres. Tous ces points devant être gouvernés comme des axes programmatiques sans la résolution desquels, aucun développement durable sur base d’équité et d’égalité entre les hommes et les femmes ne saurait être envisagé. Et toutes les actions et activités devant se réaliser à l’optimum sous un environnement national et mondial de paix durable seul porteur de pérennité (sustenability).
Fort de ces constats qui s’exacerbent de façon encore plus draconienne en tant de conflits armés (guerres) aussi bien entre États, qu’à l’intérieur des pays (troubles, révoltes et guerre civiles) avec toutes leurs atrocités et ignominies, le Conseil de Sécurité des Nations Unies (CSNU) adoptera en 2000 la Résolution 1325 (R1325, 2000) et par suite les R1820 (2008), R1888 (2009), R1889 (2009) et R 2123 (2014).
Ces Textes du CSNU posent et tracent très nettement et sans ambiguïté, l’exigence de la participation conscientes des femmes et aussi en tant que leaderes, à toutes les actions et activités de gestion des conflits. Ceci à tous les niveaux et à toutes les étapes de la prévention de la guerre, de la cessation des hostilités, de l’édification de la Paix, de sa consolidation et de la reconstruction du développement au profit de toutes et tous sous une perspective d’égalité entre les femmes et les hommes avec une distribution et un accès équitable aux moyens, aux possibilités et à toutes les opportunités offertes et/ou ouvertes.
La Résolution 1325 notamment, pose également et avec insistance encore en les mettant en exergue, la problématique des violences faites aux femmes et aux filles pour les combattre farouchement et les prévenir sur les lieux de conflits, de même que quelques autres perspectives et autre résolutions (R1820, R1888, R1889, etc.) qui focalisent un peu plus sur les groupes vulnérables tels les filles, les enfants et les femmes. Toutes ces-dites résolutions adressent concomitamment la sécurité humaine base de la stabilité et de la réinsertion socioéconomique en prélude à un travail décent (BIT), à la santé psychique et mentale base de l’équilibre humain et de l’épanouissement optimal aussi bien pour les hommes que pour les femmes, comme le stipule l’OMS pour compléter à bon escient la définition de l’état de développement.